Archéologie : mieux comprendre l’histoire antique de la ville d’Agde

17 novembre 2025

Archéologie

La Communauté d’Agglomération Hérault Méditerranée mène actuellement un projet d’« îlot de fraîcheur » en plein cœur d’Agde. Avant le début des aménagements, un diagnostic archéologique a été réalisé au 8-10 rue de l’Amour par une équipe de l’Inrap, avec l’appui des services de l’Agglo. Une opération essentielle qui pourrait enrichir notre connaissance de l’histoire antique et médiévale de la ville.


Pourquoi un diagnostic archéologique ?

C’est la première étape de l’archéologie préventive, afin de concilier aménagement du territoire et connaissance du passé. Avant tout projet d’aménagement, la loi impose de vérifier si le sol renferme des traces d’occupations anciennes.
Au 8-10 rue de l’Amour, l’Inrap a ainsi mené un diagnostic prescrit par le Service régional de l’archéologie (DRAC Occitanie), en collaboration avec les services archéologique et Politique de la ville de l’Agglo.
Cette étape consiste à creuser des sondages sur environ 10 % de la parcelle à l’aide d’une pelle mécanique. L’objectif : détecter, identifier et dater d’éventuels vestiges.
Si aucune fouille ultérieure n’est engagée, ce diagnostic restera la seule source d’informations sur les occupations anciennes du site.

Un secteur au riche passé antique

Le lieu investigué se trouve au cœur du bourg actuel, dans une partie de la cité antique déjà occupée dès le IIᵉ siècle avant notre ère, à une période où Agde est une ville dynamique et influente dans la région.
Des observations réalisées il y a une vingtaine d’années par Raymond Aris et Christian Olive avaient déjà révélé des structures bâties témoignant de cette période florissante.

Des indices d’occupation au début du Moyen Âge

Dans ce secteur, une tombe en bâtière avait été mise au jour lors de recherches antérieures. Elle est contemporaine du développement de deux pôles ecclésiaux majeurs : Saint-André et Saint-Sever, témoignant d’une activité importante durant l’Antiquité tardive (Ve–VIIe siècle).

Des résultats attendus pour 2026

Les archéologues analysent désormais l’ensemble des éléments recueillis, notamment la céramique. Le rapport final de l’Inrap sera rendu début 2026.
Ces données devraient permettre de mieux comprendre la nature et l’évolution de l’occupation humaine dans ce quartier d’Agde.
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