Archéologie : ce que nous révèle le fleuve Hérault à Agde

25 mars 2022

Archéologie

Durant quinze jours, des prospections d’inventaires ont été organisées dans la partie basse du fleuve Hérault, entre la Pansière et le Parc Belle-Isle à Agde. Il s’agit en d’autres termes, d’une fouille archéologique de son lit.

L’équipe composée de membres de l’association Ibis et de l’archéologue de l’Agglo ont plongé à six mètres de profondeur.

Au cours de leur mission, une bathymétrie a été effectuée. Il s’agit d’un outil qui permet d’établir une cartographie du fond du fleuve et découvrir ses différents reliefs.

« Nous sommes en prospections inventaires, explique Céline Gomez-Pardies, responsable du service archéologique à l’Agglo. Nous répertorions les sites archéologiques, évaluons leurs natures et étendues. Nous faisons quelques prélèvements de mobilier s’il y a lieu pour datation. Nous recoupons nos données avec celles des sites découverts par le GRASPA (Groupe de recherches archéologiques subaquatiques et de plongées d’Agde) dans les années 60. »

Poursuivre le travail du GRASPA

C’est en 1964, que le GRASPA a trouvé la statue de l’Éphèbe et a identifié de nombreux gisements dans le Fleuve Hérault. La mairie et le musée de l’Éphèbe d’Agde ont demandé à l’association Ibis et au service de l’Agglo de poursuivre les recherches démarrées par le GRASPA, mais cette fois-ci sur la partie basse du fleuve Hérault. Le gisement, aussi appelé site, peut correspondre à un habitat, une épave, une berge…

Cette mission a permis de distinguer les objets éparpillés et de repérer d’éventuelles zones à fouiller dans les années à venir.

Ces recherches vont permettre de recontextualiser certains objets déjà présents au musée de l’Éphèbe. Sur une opération comme celle-ci, l’Agglo intervient sur le volet archéologie. Via son service dédié, elle étudie l’inventaire retrouvé, le traite, le lave, le dessine, afin de pouvoir ensuite l’analyser, le dater et le répertorier.

De nombreux objets sous les sédiments

Pour l’heure, il est encore difficile de remontrer les objets présents au fond du fleuve Hérault en raison du manque de crue cette année. En effet, les sédiments charriés par le fleuve se sont accumulés depuis des mois rendant l’observation de matériel archéologique plus complexe.

Suite aux intempéries du 12 et 13 mars derniers, la donne pourrait changer, les prochaines fouilles seront déterminantes pour découvrir d’autres gisements enfouis.

Pour rappel, il y a quelques semaines, des fouilles subaquatiques ont été effectuées dans le fleuve Hérault, chemin de la Motte à Agde et ont permis de retrouver de nombreux objets.

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ATTENTION !

Pour information, il est strictement interdit de plonger dans le fleuve Hérault sans autorisation spéciale et par conséquent ne pas remonter du mobilier présent dans le fleuve ! Merci.

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